mercredi 3 février 2010

Attablé au Ritz, je finissais mes spaghettis bolognaises...

Six point sur l'insuffisance du vote (nécessaire mais pas suffisant) comme moyen de faire triompher l'intérêt général.

1- Ça fait une grosse différence au niveau du bien-être des gens quand la gauche est puissante (c'est historique)

2- En ce moment, la gauche est faible comme jamais depuis au moins un siècle. Quand elle arrive au pouvoir, c'est toujours sur un malentendu, sur un rejet de la droite sans adhésion à des vrais projets de gauche. De plus, les partis sociaux démocrates comme le SPD allemand, le PD italien, une grosse partie du PS (peut-on encore désigner le labour anglais et les démocrates américains comme des sociaux démocrates ?) etc. sont plutôt de la tendance sociale libérale que de véritables partis de gauche. La propagande qu'ils font dans les médias (ou du moins qu'ils ont faite jusqu'à très récemment), c'est bien souvent pour expliquer comme c'est "raisonnable" de revenir sur les conquêtes sociales, de poursuivre les privatisations et dérégulations comme on ne peut rien faire d'autre et comme il faut être "modéré", c'est à dire de plus en plus à droite etc. (Tout ceci alors même qu'il n'y a absolument pas de consensus la dessus parmi les économistes.) Et dans l'affaire, l'emprise croissante des grandes entreprises sur la société joue un rôle capital. C'est par l'emprise qu'elles ont sur les médias, par la propagande qu'elles font par l'intermédiaire de la pub ou de certains politiciens, leurs laquais, qu'elles ont réussi à faire passer les dogmes libéraux comme des évidences incontestables et la moindre exigence sociale pour des rêves irréalistes ou ringards. Après, les politiciens suivent, le plus souvent, pour des gains électoraux à court terme. Ceux qui ont le malheur de vraiment vouloir faire changer les choses en bien, on les attaque par en haut, avec les menaces des riches de s'enfuir avec leur argent ou les attaques purement spéculatives comme en Grèce, en Espagne et au Portugal en ce moment et par en bas, en menant des campagnes médiatiques pour manipuler la population et lui cacher son intérêt bien compris.

3- Donc la gauche ne reviendra pas et, si elle revient, elle ne pourra pas faire de vraie politique de gauche faute de soutien populaire. Il ne suffit pas d'aller aux urnes quand la grande majorité de la population est si bien matraquée par les sirènes du libéralisme qu'elle finit par y croire. Et quand ce n'est pas le cas, le manque de visibilité des propositions alternatives (partis ou politiciens vraiment à gauche ostracisés par les médias, faiblesse des médias de gauche) fait des abstentionnistes avec ces mécontents.

4- Pour les gens de gauche, il faut donc travailler à contrer la propagande de droite et à rendre visible l'alternative. (C'est pour ça que je me suis inscrit à un parti politique, une association de gauche et abonné à de multiples journaux de gauche.)

5- En ce qui concerne la charité. La charité, ça donne une assurance que quelqu'un recevra un peu de soulagement ponctuellement. Mais sans engagement politique, on a l'assurance que les choses empireront globalement. Il faut saisir la chance qui nous est donnée de pouvoir peser (à notre échelle modeste) sur le devenir du monde et ça ne se fera que par la politique.

6- Pour vraiment aider le tiers monde et les pauvres, le meilleur moyen, c'est le boycott de toutes ces grandes entreprises qui pressurent les malheureux, c'est de faire des choix de consommation qui diminuent l'emprise des grands capitalistes sur la société en les attaquant directement sur les sous qu'ils gagnent.

C'est un peu tout nase cette séparation en six points.

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